Du Fanjakana à la République à Madagascar, en passant par la Démocratie, l’incivilité et E.D. Andriamalala

mose njo
14 min readOct 14, 2019

Il est toujours souhaitable de revenir au sens premier d’un concept quand on s’aventure à le débroussailler, à le cueillir, à l‘éplucher, à l’admirer, à en examiner sa sève.

Ainsi, le mot République vient, étymologiquement, du latin res publica qui veut dire chose publique. Et c’est une organisation politique de la société — lamim-piarahamonina ara-politika — , un système politique — rafi-piarahamonina ara-politika— dans laquelle et dans lequel la souveraineté — fahefana mandidy manapaka — appartient au peuple qui exerce le pouvoir directement ou indirectement par l’intermédiaire de ses représentants élus — olom-boafidy. Des représentants élus qui reçoivent des mandats — fanomezam-pahefana — pour une période déterminée — fotoana voafetra —et sont responsables — tompon’antoka — devant la nation — firenena.

Tsiranana, président de la République Malgache, et Foyer, représentant du Gouvernement français, signent l’acte d’Indépendance, le mardi 14 octobre 1958, Ina.fr

Vous aviez sans doute remarqué que je n’ai pas traduit en malgache chose publique. Personnellement, j’utilise volontiers iombonana, qui signifie commun, pour désigner publique, par opposition à manokana, qui signifie privé. Mais iombonana n’est pas tellement utilisé, hélas, la traduction ou plutôt les traductions les plus utilisées sont ce qui vont suivre.

En ce qui concerne “chose”, c’est assez évident, ce sera zavatra. Par contre, pour “publique”, c’est assez délicat mais surtout révélateur. Car, on traduit publique à la fois par vahoaka et par fanjakana. Les deux sont en opposition et se prêtent volontiers à confusion comme on va le voir.

  • Vahoaka, c’est le peuple, par opposition au Mpanjaka, le roi, la reine, le monarque ou le dirigeant suprême. Ces derniers temps, on l’appelle communément le président de la république.
  • Fanjakana, c’est l’administration, mais surtout, c’est le royaume, par opposition au Vahoaka, dans le sens où les deux entités n’appartiennent pas au même monde, le dernier servant le premier (et non l’inverse). Enfin, c’était surtout le royaume, aujourd’hui, on l’appelle communément le gouvernement et tout ce qui se rattache au pouvoir en place, surtout d’ordre étatique, mais pas que.

Deux traductions en opposition car, par exemple, d’une part, on a Santé publique qu’on traduit par Fahasalamam-bahoaka ou bien Transport public par Fitateram-bahoaka et d’autre part, on a Trésor public qu’on traduit par Tahirim-bolam-panjakana ou encore Domaine public par Fananam-panjakana, littéralement ce qui est au Fanjakana, la propriété du Mpanjaka.

A partir de là, les questions suivantes ne peuvent que se poser d’elles-mêmes:

Et si cette double-définition en opposition du mot publique avait quelque chose à voir avec l’incivilité ambiante du peuple? Car les choses publiques en -panjakana n’appartiennent donc pas au peuple, mais appartiennent plutôt au Fanjakana, aux tenants du pouvoir, alors pourquoi devrait-il s’en soucier alors que ce n’est pas à lui?

Surtout quand le peuple ne peut que constater à son plus grand regret que les choses publiques en -bahoaka s’inféodent des choses publiques en -panjakana, le Fanjakana ayant aussi une autorité sur tout ce qui concerne les -bahoaka et le Vahoaka ayant “oublié” que la République à Madagascar est censée être:

un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l’intermédiaire de représentants élus. Ceux-ci reçoivent des mandats pour une période déterminée et sont responsables devant la nation.

C’est ce qu’est censée être la République à Madagascar et cela depuis ce mardi 14 octobre 1958.

S’en souvenir est déjà un pas vers la République.

La vraie.

La vraie de chez vraie.

La vraie de chez vraie de chez vraie.

Les deux définitions -bahoaka et -panjakana donc se retrouvent diluées, se confondent, ne faisant plus qu’une, contradictoire, paradoxale, ignoble, éhontée, honnie, aux conséquences désastreuses qu’on constate tous, souvent avec une impuissance triste et une rage contenue, bien malgache.

Et en parlant de deux choses qui se confondent, ça me fait penser au livre Ny Fanagasiana (La Malgachisation) d’E.D. Andriamalala que si peu ont lu (et compris) mais que beaucoup ont érigé au statut de prétexte pour un repli sur soi aux conséquences que l’on connait, que l’on subit. Un peu comme — toute proportion gardée — La Richesse des nations d’Adam Smith aussi, dit-on, ou encore Le Capital de Karl Marx, si peu parmi ceux qui en parlent les ont vraiment lu et beaucoup les interprètent comme ils le veulent, de façon caricaturale sinon erronée.

Photo: E.D. Andriamalala sur le site Poetawebs, un des plus grands écrivains malgaches, et en tant que romancier, le plus grand, à mon humble avis, en tout cas, mon plus grand, de Madagascar

E.D. Andriamalala a souligné qu’il existe deux choses qui font qu’une Nation soit une Nation:

  • La première, c’est le régime politique et les personnes qui exercent le pouvoir, qui sont des choses QUE L’ON PEUT CHANGER et QUI CHANGENT selon le bon vouloir du peuple et de la géopolitique. C’est mon droit absolu, disait-il, d’adhérer ou non à ce régime et ces personnes, me contraindre à le faire serait porter atteinte à ma Liberté;
  • La seconde, c’est la Patrie, la Nation et l’Indépendance, des choses QUE L’ON NE PEUT CHANGER et QUI NE DOIVENT PAS CHANGER. Toucher ne serait-ce qu’à une de ces trois choses, soutient-il, et c’est ce qui fait la nation qui prendra le chemin de sa disparation. Il est du devoir de tout un chacun de protéger la patrie (contre une invasion), de protéger l’unité nationale et l’indépendance inaliénable. Et agir de la sorte n’a rien de politique, c’est un devoir “naturel” comme le serait s’occuper de son foyer.

E.D. Andriamalala de continuer que ceux qui sont au pouvoir ont cette fourberie de faire croire au peuple que ces deux choses ne font qu’une, que si eux qui sont au pouvoir partent alors tout partira en vrille, tout sera détruit, ce sera le chaos. Ils utilisent cette ruse dans l’espoir de rester au pouvoir à tout jamais, prévient-il, alarmiste.

Son futur proche lui donnera raison, et plus d’une fois, à notre grand dam et du sien aussi, je le crois.

Il est sans doute plus que nécessaire de rappeler encore et encore que dans une République — une vraie — :

la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l’intermédiaire de représentants élus. Ceux-ci reçoivent des mandats pour une période déterminée et sont responsables devant la nation.

Dans ce contexte, il serait pertinent et plus que nécessaire de se demander :

Depuis ce mardi 14 octobre 1958, quels dirigeants ont appliqué ce statut de République comme il faut? (si tant est que tels cas il y eut, il y a)

Bien évidemment, on entend souvent dire qu’une seule et unique personne est capable de redresser, de guider, ou plutôt de sauver le pays. Qu’une seule et unique personne

  • parmi un pays qui compte 25,7 millions d’habitants,
  • dont des centaines de milliers de personnes hors Madagascar,
  • dont un nombre conséquent ont fait de brillantes études dans les plus prestigieuses universités,
  • dont un nombre non négligeable ont brillé particulièrement dans leur secteur d’activités,
  • dont un nombre certain ont prouvé leurs compétences à travers des faits concrets et mesurables (comme les Baréa pour ne citer que le fait le plus célèbre et marquant), etc.
Photo: Baréa, sur le compte Twitter de Jeremy Morel, sans Nicolas Dupuis, le sélectionneur à l’on doit une graaaaaaaaande partie de cette Victoire

Oui, on entend souvent dire qu’une seule et unique personne serait la seule capable de sauver un pays tout entier. Barack Obama a aussi entendu dire cela, non seulement il a entendu dire cela, mais voici sa réponse à l’attention de ce genre de personnes et de ceux qui y croient:

Si un dirigeant pense être le seul capable d’unir sa nation, alors ce dirigeant n’a pas réussi à réellement bâtir son pays. Nelson Mandela et George Washington ont laissé un héritage durable en quittant leurs fonctions et en transmettant le pouvoir pacifiquement.

Photo: CNN

Sa réponse, il l’a donné en Ethiopie en 2015 lors de son discours à la tribune de l’Union Africaine. Ce même pays à qui son premier ministre Abiy Ahmed s’est vu attribuer récemment un Prix Nobel.

Voici Nelson Mandela que l’on connaît tous:

Photo: Reuters

Et voici George Washington que l’on connait moins:

George Washington a choisi de ne pas s’asseoir et de ne pas poser avec sa tenue militaire lors de ce portrait présidentiel. Il voulait souligner le caractère civil de sa présidence.

Deux Grands Hommes, deux Olomanga comme on dit ici. J’allais ajouter d’exception, ce qu’ils sont de toute évidence, des Grands Hommes d’exception, mais j’ai fait le choix de laisser ainsi, marquant par cette absence que toi aussi tu peux le faire.

Fait prévisible: Barack Obama a aussi fait l’apologie de la Démocratie.

Les progrès de l’Afrique dépendront aussi de la démocratie, parce que les Africains, comme tout le monde, méritent la dignité de pouvoir contrôler leurs propres vies. Les ingrédients d’une vraie démocratie : élections libres et équitables, liberté d’expression et de la presse, liberté de réunion.

La Démocratie, ah la Démocratie, on entend tellement parler de ce concept et on entend tellement l’expression d’un certain ras-le-bol à l’évocation de ce mot, comme quoi, ce ne serait pas adapté au cas Madagascar, ou encore que Madagascar n’est pas encore prêt pour cela.

Mais alors:

Le peuple de Madagascar serait-il différent des autres peuples dans ce cas? Moins intelligent? Plus bête?

Hum, personnellement, je ne le crois pas un seul instant, on n’est ni plus intelligent ni plus bête que tout le monde, tout est question d’éducation, on le dit tout le temps, ce que l’on dit moins, c’est que tout est aussi question d’accès à la culture et à la connaissance, et tout est question d’une volonté ou d’une non volonté à sortir de l’obscurantisme.

Obscurantisme, un mot qui désigne:

de manière péjorative, une attitude, une opinion ou une doctrine, considérée comme rétrograde, opposée à la diffusion des connaissances, de l’instruction et de la culture, ainsi qu’au progrès de la raison dans les domaines de la science, de la morale et de la vie quotidienne, en particulier pour le peuple.

Et pour revenir à ce mot intriguant qu’est Démocratie:

C’est un régime politique dans lequel le pouvoir — fahefana — est détenu et gardé par le peuple selon le principe de la souveraineté sans qu’il y ait de distinctions dues à la naissance, à la richesse, etc.

Étymologiquement, ça vient de dêmos, qui signifie le peuple et kratos, qui signifie pouvoir ou autorité.

D’où sans doute (mais en partie comme on le verra un peu plus tard), la traduction en malgache de Démocratie qui est: Manjakavahoaka.

  • Manjaka, signifie littéralement régner mais aussi gouverner, un peu des deux, de manière confuse;
  • Vahoaka, comme on l’a vu, signifie le peuple.

Littéralement, le peuple qui règne, le peuple qui exerce l’autorité.

Cette façon de nommer et de dire Manjakavahoaka vient d’une façon de nommer et de dire assez ancien. Avant de procéder à leur énumération, il serait utile de définir , ou plutôt de tenter de définir le mot andriana et hova. Tenter car l’exercice est toujours délicat.

  • Andriana: généralement, et de nos jours, on appelle andriana les descendants des chefs d’un ensemble donné de personnes du même sang, qui ont eu un privilège à part dans les temps anciens; on prenait celui ou celle qui va être monarque parmi ces chefs. L’aristocratie donc, qui existait ou qui existe dans tout Madagascar. Existait ou existe, c’est selon, les deux feraient de toute façon polémiques. On les appelle aussi les nobles;
  • Hova: selon Andriamifidy (né en 1864), on appelle hova les descendants des andriana qui ont décidé de briser une loi qui interdisait l’union d’un andriana avec une non andriana. Rainitovo (né en 1852) disait la même chose, en situant la chose vers le milieu du XIVe siècle. On les appelle aussi les roturiers ou les hommes libres. Certains appellent Hova les Merina dans son ensemble, je ne commenterais pas cette définition, la démarche de cet article ne va pas dans ce sens.

(Des tentatives de définitions qui ne feront probablement pas l’unanimité mais qui ont le mérite d’avoir des sources fiables et vérifiables. Les sources fiables et vérifiables étant plus importantes qu’une unanimité qui ne l’est de toute façon pas. Fait amusant: cette histoire d’andriana et de hova me rappelle une histoire biblique que je ne citerais pas, certains pourraient mal interpréter et y voir autre chose qui serait encore plus amusante.)

Une fois ces tentatives de définitions posées donc, passons maintenant à un autre exercice tout aussi délicat qui est de tenter de définir les périodes et systèmes politiques ou Manjaka-. A noter que les parenthèses sont d’une importance certaine pour ce qui va suivre:

  • Manjakandriana: c’est le Roi ou la Reine et les andriana en général qui règnent et détiennent le pouvoir. On pourrait dire (juste pour une facilité de compréhension) que c’est la période avant l’avènement au pouvoir du tout puissant premier ministre Rainilaiarivony, soit avant le 14 juillet 1864;
  • Manjakahova: c’est le Premier Ministre et les hova en général qui gouvernent et détiennent le pouvoir. On pourrait dire (et je le répète, c’est juste pour une facilité de compréhension) que c’est la période qui commence le 14 juillet 1864 et qui se termine par l’abolition de la monarchie le 28 février 1897;
  • Manjakagova: ce terme, en ma connaissance, n’existe pas, vous êtes donc en train de le découvrir, -gova venant de Ragova, une façon malgache d’appeler le Gouverneur français, le Ra- étant un signe de respect. On pourrait dire (je le réitère encore une fois, c’est juste pour une facilité de compréhension, et ici le terme est un néologisme tout nouveau tout frais) que c’est la période qui commence le 28 février 1897 et qui se termine le 14 octobre 1958, lors de la proclamation de la République malgache;
  • Manjakavahoaka: ce terme, usité pour traduire Démocratie, commence le 14 octobre 1958 et est encore la période en vigueur aux dernières nouvelles, au moment où ces lignes sont écrites.

(Pour une facilité de compréhension mais aussi par humour assumé et par souci de clarté, d’une certaine harmonie, car vu comme ça, ça me semble plus… Disons, ça me semble plus lisible, plus clair. En plus, Manjakagova rime avec Manjakahova, si ce n’est pas beau, la poésie qui l’emporte sur la politique.)

Des protestations et des indignations pourraient en découler, je les accepterais, les sources devront juste être fiables et vérifiables, je les accepte humblement comme le disait Rainitovo dans l’avant-propos de son Tantaran’ny Malagasy Manontolo (L’Histoire de Tous les Malgaches), Tome I.

Alors, on a Manjakavahoaka qui est Démocratie, on a aussi République, mais alors:

Est-ce à dire que République et Démocratie seraient une seule et même chose?

Non.

La réponse est non.

Encore une fois, deux concepts qui tendent à se diluer, à se confondre.

Démocratie n’est pas République, République n’est pas Démocratie. On peut être en Démocratie sans pour autant être en République, on pourrait être en République sans pour autant être en Démocratie, on pourrait être dans les deux, on pourrait être dans ni l’une ni l’autre.

Par exemple:

  • La Chine est une République mais n’est pas une Démocratie. Une République dans le sens où il n’y a pas de roi ou empereur qui serait au pouvoir suprême à vie. Il le pourrait mais ne l’est pas de facto. Et pas une Démocratie car ce n’est pas le peuple qui choisit ses représentants mais le Parti Unique;
  • Le Royaume-Uni n’est pas une République mais est une Démocratie. Pas une République car c’est une Monarchie parlementaire, c’est la reine, en ce moment, qui se retrouve à tête du Royaume, le peuple n’a pas la possibilité d’élire une autre personne à sa place, la transmission est héréditaire. Et c’est une Démocratie car c’est le peuple qui choisit les détenteurs du pouvoir réel que sont le Gouvernement, le Premier Ministre et la Chambre des Communes;
  • Madagascar est à la fois une République et une Démocratie, ou semble l’être, devrait l’être, c’est selon.

Grosso modo, Démocratie désigne le mode de sélection des dirigeants par la voix des urnes tandis que République désigne le mode d’organisation et d’exercice du pouvoir.

La République s’oppose à la Monarchie.

La Démocratie s’oppose à la Dictature.

On est le 14 octobre, et ceci est mon 14e article sur ce médium. Il y a un an, j’ai participé en tant que conférencier à un événement qui commémore le 60e anniversaire de la République malgache née un mardi 14 octobre 1958.

L’événement en question se nomme: Bâtir la République.

Et voici l’affiche, et les conférenciers:

Photo: sur la page Facebook de l’événement

Un bien nommé événement qui d’emblée assume que République n’est pas encore, mais République sera, pourrait être, c’est une question de choix, de volonté, de détermination surtout, ou plutôt devrais-je dire d’autodétermination.

Pour faire du politiquement correct, j’aurais pu dire République Malagasy, mais comme je ne fais pas tellement du politiquement correct…

Aussi, Malagasy est, je le crains, utilisé comme ailleurs ils utilisent Français de souche, excluant les autres qui ne seraient pas “de souche” donc, ce qui est embêtant, surtout pour l’écrivain que je suis qui est pour l’inclusion dans bien des sens du terme.

Heureusement, ce n’est pas tout le monde qui utilise le terme Malagasy dans ce sens.

Heureusement.

L’événement Bâtir la République est une charmante initiative avec des intervenants et des intervenantes de qualité, un moment inédit pour la République à bâtir de Madagascar.

Seulement voilà, il est bien dommage que:

  • on a juste eu 7mn de temps de parole de chaque, hors questions-réponses,
  • 7mn, c’est insuffisant, trop insuffisant,
  • en 7mn, tout au plus on ne peut qu’effleurer le sujet vaste et complexe de la République.

Pour l’assistance ce serait comme lire rapidement le résumé d’un livre ou lire quelques citations vite fait, sans avoir le temps de bien rentrer dans le vif du sujet.

Et pour reprendre une expression bien poétique sortie lors du débat en France contre la limitation de temps de parole à l’Assemblée nationale,

Limiter le temps de parole, c’est:

« nier la diversité et la complexité de la pensée », porter atteinte à « la respiration démocratique »

Photo: site officiel de l’Assemblée nationale française

Bien entendu, on me répondrait que c’est une question d’organisation et tout le tralala. Je pourrais comprendre, mais là il est question de République, il faut se donner les moyens de donner du temps à la République, pour la République.

Cet article est, pour moi:

  • une façon de me libérer de cette frustration que j’ai eue;
  • une façon de partager à un plus grand nombre mes réflexions sur le sujet.

J’aurais voulu vous parler un peu plus des interventions des autres conférenciers (et plus encore), mais hélas, j’attends toujours des vidéos de cette soirée à part celles mises en ligne sur la page Facebook dédiée.

Mais bon, voici une note de fin amusante et ô combien intéressante:

La notion de Patrie est une notion traduite en malgache par Tanindrazana, littéralement la Terre des Ancêtres. Traduite, il y a moins longtemps que l’on veuille bien le croire en passant. Cette traduction est en train de glisser pour devenir Taninjanaka, littéralement la Terre des Descendants. Ou les deux à la fois, Tanindrazana-Taninjanaka. Un concept incarné à l’international par Greta Thunberg qui ne pourra que s’en réjouir, elle, ainsi que ceux et celles qui trouvent sa cause noble et juste.

Photo: sur la page Facebook de Incubons, un street art de Naty Kaly (le leader du groupe Olo Blaky, un groupe que j’apprécie particulièrement) et de Rina Art

Quelque chose me dit qu’E.D. Andriamalala n’aurait pas renié ce Tanindrazana-Taninjanaka

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Sources:

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mose njo

auteur sci-fi, founder of pepero ✨ "a madagascan renaissance man", according to google bard, chatgpt 4o and perplexity 👉 https://mosenjo.xyz/